L'obésité serait favorisée par une flore intestinale pauvre

L'obésité serait favorisée par une flore intestinale pauvre <em>(de Barbara Balland)</em>La revue Nature a publié simultanément le 29 août deux études qui donnent un nouvel éclairage quant au rôle de la flore intestinale (ensemble des micro-organismes présents dans le tube digestif) sur l'obésité et ses complications. Conduits par l'Inra (Institut nationale de la recherche agronomique), les travaux ont été menés en partenariat avec des instituts de recherche nationaux, des universités et des partenaires internationaux.

Flore intestinale : il y a... les pauvres et les riches

Une équipe de chercheurs (Harvard) avait déjà montré que la composition de la flore intestinale avait une influence directe sur la perte de poids chez des souris. Ces deux nouvelles études apportent des précisions.

Dans l'une, les chercheurs ont analysé le génome bactérien intestinal de 292 adultes danois (123 non-obèses et 169 obèses). Deux profils se sont distingués : ceux qui contiennent de nombreux gènes bactériens différents (donc avec une flore intestinale très diversifiée en terme bactéries présentes) et qui représentent une grande partie de la cohorte (les 3/4), et les autres.

À noter que dans les deux groupes, on retrouve des maigres et des obèses mais le groupe pauvre en gènes bactériens comprend plus d'obèse (80 %). La seconde étude confirme les résultats sur 49 adultes français obèses et montre qu'il est possible de savoir le groupe d'un individu en étudiant seulement 6 bactéries représentatives. En matière de flore intestinale, il pourrait donc être possible de différencier les pauvres des riches par un simple test de dépistage...

8 bactéries pour contrôler la prise de poids

En comparant les deux groupes, les équipes sont arrivées à deux conclusions d'importance. D'abord, les personnes obèses avec une flore intestinale "pauvre" ont davantage de risques de développer une complication liée à leur obésité (diabète de type 2, problèmes hépatiques, cardiovasculaires...).

Ensuite, chez ces mêmes personnes, on a identifié 8 espèces bactériennes en sous-abondance, voire manquantes. Si un éventuel rôle protecteur de ces dernières dans la prise de poids se confirme, on pourrait imaginer le développement de probiotiques pour lutter contre l'obésité.

Un régime alimentaire spécifique

L'étude sur les patients français a également porté sur l'influence d'un régime spécifique, à savoir riche en protéines et fibres et pauvres en calories, sur la diversité génétique bactérienne de la flore intestinale.

Résultat, au bout de 6 semaines, les individus ont non seulement perdu du poids mais, en plus, il y a eu une augmentation significative de la richesse des communautés bactériennes intestinales initialement pauvres. De quoi imaginer, à terme, des recommandations nutritionnelles spécifiques pour les individus qui auront été dépistés avec une flore intestinal pauvre.

Source : site "Sciences et avenir" - rubrique Santé

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